Supposons que le rendez-vous ait déjà été programmé et que c’est maintenant le moment de l’intervention. Vous vous demandez peut-être si un ramonage est préférable par le haut ou par le bas ?
À mon sens, il est préférable de travailler par le bas. En frottant, on peut observer ce qui tombe en fonction de la hauteur, donc diagnostiquer comment se passe la combustion. Et puis, nous sommes certains que le conduit est propre lorsque plus rien ne tombe.
Reprenons, disons que j’entre dans votre maison. L’idéal pour intervenir sera pour moi de bénéficier d’environ deux mètres d’espace libre devant la cheminée. Longueur utile pour disposer les cannes servant au ramonage.
Première partie
J’installe un tapis qui servira à déposer et a brossé doucement tous les éléments démonter, en aspirant la poussière.
Une fois les différents éléments nettoyés. Je regarde si possible le diamètre des deux conduits (conduit de raccordement et conduit de fumée). Le type de tube, est-il rigide, souple, ainsi que le type des boisseaux s’il n'y a pas de tuyau sur toute la hauteur.
Je bâche pour que la poussière reste bien à l’intérieur du foyer et j’envoie le hérisson ainsi que les différentes cannes pour parvenir à monter jusqu’en haut. Et j'en profite aussi pour vérifier l'état de la souche, mais aussi que le chapeau de cheminée soit bien présent (aussi appeler la coiffe, c'est la partie qui empêche la pluie d'entrer dans le conduit de fumée).
Seconde partie
Je passe au nettoyage. Maintenant, il s’agit de frotter énergiquement les parois intérieures du conduit pour y éliminer les suies et les dépôts tout au long du passage des fumées, donc du haut vers le bas.
Une fois terminé, c’est au tour du foyer ou de la chambre de combustion d’être nettoyé. En fonction des parois de l’appareil, différentes brosses peuvent être utilisées. Brosse en nylon ou en métal plus ou moins rigide pour ne pas dégrader ou rayer le métal. Et cela toujours du haut vers le bas.
Ensuite, le cendrier est vidé et le fond également nettoyer les cendres et les suies sont placées dans un sec poubelle. Et voilà, opération réussie, je range le matériel.
Pour finir, je passe un coup de balai et aspire les dernières poussières tombées au sol (il ne vous reste plus qu’un petit coup de serpillière à passer derrière moi).
Troisième partie
Pour clôturer l'intervention. Je vous propose un échange immédiat, une attestation en bonne et due forme en contrepartie du règlement.
Plus tard à mon bureau lorsque j’effectuerai les encaissements je vous enverrai une facture par e-mail.
En temps normal, vous la recevez sur votre boîte e-mail dans les 24 à 48 heures.
Seulement en période de grande influence (comme à l’approche de la saison froide) cela peut arriver que cela mette entre une semaine et dix jours.
La suite parfaite
Lors d’une intervention de ramonage, le type de suie recherché est le plus fin possible. Un petit peu comme de la farine. C’est un signe que la combustion se fait parfaitement, mais aussi que les bois brûlés sont consumés intégralement. Trois critères entrent en ligne de compte et c’est en fonction des proportions de chacun qu’une installation fonctionne parfaitement.
Ces trois facteurs sont :
- L’arrivée d’air en savoir +
Aussi appelé air primaire en fonction de l’appareil deux possibilités existe.
On trouve soit un clapet ouvrant plus ou moins, une petite trappe qui se situe généralement en bas de l’appareil. C’est une petite languette que l’on déplace pour régler le dosage de l’arrivée d’air. Cette aire est prise directement de la pièce où est situé votre appareil de chauffage (aussi appelé générateur).
En cas de doute, mon conseil est de laisser l'entrée d'air grande ouverte (dans le principe, il vaut mieux plus que pas assez). L’autre principe si votre insert ou votre poêle à bois est un appareil étanche ou semi-étanche.
Dans ce cas, une gaine souple va puiser l’air en dehors de la pièce (dans un vide sanitaire, un garage ou directement à l’extérieur en traversant le mur de votre maison).
- Le temps de séchage du bois, peu importe l’essence de bois brûlé en savoir +
En ce qui concerne le bois à brûler, je dirai que pour qu’il soit près à la consommation il faut que son taux d’humidité soit inférieur ou égal à 20 %. Et cela, peu importe le bois
Dans notre département le Var en vue du climat et des températures estivales importantes. Un bois provenant d’arbres à feuille comme le chêne mettra entre 18 et 24 mois à sécher. Pour un arbre à aiguille ou un résineux comme le pin ou le cyprès, comptez plutôt entre 24 mois 36 mois de séchage.
Pour qu’un bois sèche correctement, les conditions sont très simples, en plein soleil et avec un maximum d’air qui circule entre les bûches (ce n’est même pas forcément la peine de l’abriter ou de le couvrir). Par contre pour son stockage, avant que le bois soit brûlé, il est important qu’il soit abrité ou couvert sur le dessus pour que la pluie ne vienne pas mouiller le bois. Car le bois, surtout quand il est sec, agit comme une éponge et forcément son taux d’humidité remontent en flèche avec la pluie.
Si cela se produit, la flamme séchera d’abord le bois. La température de la flamme sera moins élevée et les fumées chargées en eau, mais également en particules d’imbrûlés. Celles-ci seront plus épaisses, moins chaudes, mais surtout plus lourdes.
L’évacuation sera plus lente. Le risque étant qu’en refroidissant dans le conduit de fumée les particules chargées en vapeur d’eau viennent se coller aux parois intérieures ce qui peut créer un type de goudron plus ou moins solide ou visqueux. On en retrouve parfois même qui coule dans le foyer un peu comme du caramel.
- Le dimensionnement du conduit d’évacuation de fumée en savoir +
Le diamètre des conduits de fumées n'est pas choisi au hasard.
Ce sont des calculs présentés sous la fourme de tableau (appelés abaques)
Le choix du diamètre prend en compte :
- La puissance du générateur de chaleur. L’unité s’exprime sur la plaque signalétique ou la notice en kilo watts (KW).
- Le type d’appareil (insert, poêle à bois ou à pellet, chaudière, etc.)
- La hauteur du conduit
- Le nombre de coudes
- L’altitude (ou plutôt la pression atmosphérique)
Lorsque le client a effectué le montage des conduits par sa seule initiative. Une erreur que je rencontre assez souvent se trouve à la jonction du conduit de raccordement (en bas) et le conduit de fumée : placer en partie haute les boisseaux. Cette erreur se retrouve généralement lorsque le tube s’arrête à l’entrée du boisseau. Il ne faut surtout pas entrer le tube à l’intérieur du boisseau, fixer une plaque de propreté et s’arrêter là.
Dans de telles conditions, la suie sous l’effet du ramonage tombe en partie dans le conduit partie basse, mais également tout autour. Ce qui crée un bouchon. À la longue, l’air ne pouvant plus circuler, cela peut faire monter le conduit en pression. Et créer un effet cocotte-minute, cela n’explosera pas, mais cela peut endommager les boisseaux.
Autre phénomène qui pourrait se produire est ce que l’on appelle un pont thermique transférant la chaleur du conduit directement aux parois extérieures du boisseau. Dans ce cas, les enduits et les peintures pour les parties apparentes peuvent être abîmés ce qui est présenté par des fissures très localisées.
Ou encore si du bois comme une étagère ou une autre matière inflammable se trouve à proximité immédiat. La chaleur dans ce cas pourra l’endommager.
NOTE : Toute pièce de bois exposée à une température de 105/110°C entame un processus de carbonisation. Cette réaction exothermique conduira à la température d’auto-inflammation entre 250/270°C.
Pour éviter cela, il existe un accessoire appelé un adaptateur haut. Correctement fixé il agit comme un entonnoir ce qui oblige la totalité des suies à rester dans le tuyau pour atterrir directement dans le foyer grâce au travail du ramoneur.
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